Put'd'bord'merd' .... je dois me
retaper toute mon entrée en matière. Chier bordel. Bon,
ça attendra un peu avant d'être réécrit,
je reprends où j'en étais.
Je disais donc : premier son de la
journée : Nervous Chillin, un groupe punk belge, plutôt
accrocheur, set énergique (eh ouais, j'utilise du vocabulaire
technique, sgac.), un début d'ambiance. J'apprécie. Par
contre on repassera pour les caricaturaux “qui s'est reveillé
avec la gueule de bois ce matin ?” -
“Mouuuuuuuooooaaaaaooooiiiii”. Je déteste qu'un genre
musical soit toujours assimilé à tout un tas de clichés
qui gravitent autour, et dont on a bien du mal à se défaire.
C'est peut être pour ça que je m'engage à fond
dans aucun style, peut-être une peur d'y être enfermé
et de perdre une soi-disante intégrité ou objectivité
intellectuelle... Bref, je m'égare.
Je continue ma tournée des
stages. Un groupe de hard-rock (ouais, ça fait peut être
ringard à dire mais je saurai pas mieux le décrire...)
“se la donne” à la Last Arena. Je passe rapidement mon
chemin. Pas que ce soit absolument horrible mais bon, faut pas
abuser...
Je me presse ensuite au pavillon
Dancehall pour écouter ce que donne le Klub des 7, groupe de
rap qui est un ... (et là je vous arrête tout de suite
et vous c/c le texte de présentation du site web de Dour) :
Nouveau projet de Fuzati et Detect du Klub des Loosers, le Klub des 7
réunit la crème du hip hop français. S'entourant
de Gérard Baste des Svinkels, de Gravité Zéro
(James Delleck & Le Jouage), de Cyanure et de Freddy K d'ATK, le
crew fait beaucoup parler de lui.
Detect ayant un empêchement
pour Dour, il sera remplacé au sein du Klub par DJ Battle.
Ca me plait assez, c'est vivant, pas
caricatural, frais, ce qu'il faut de bounçant... intéressant
de voir que Fuzati porte un masque en public, je l'ignorais, mais ça
fait limite peur... je reste une vingtaine de minutes et migre vers
la scène d'en face (le Eastpak stage...) voir le show des
Guerilla Poubelle. Ca fait la troisième fois que je les vois
en concert, mais ça fait quand même zizir. Une drôle
d'effet quand même pendant le concert, je commence à
avoir “honte“ d'apprécier ce groupe, mais en même
temps j'ai pas envie que ce soit juste leur image de “groupe pour
kids de 15 ans, sacs Eastpak et autocollants Slipknot et Korn à
foison” qui me donne cette impression-là. Je pense que ce
groupe n'a pas vraiment le public qu'il mérite. Les kids ont
dérivé des Betteraves à GxP sans vraiment se
rendre que le sens de leur chansons avait évolué, et
qu'un minimum de conscience était requis pour apprécier...
Après ça oui, on ne peut pas s'étonner qu'il
pleuve des bouteilles sur les membres du groupe pendant le concert.
Des gros-punks-purs-et-durs-qui-aiment-pas-les-fiottes-commerciales
ont du s'en donner à coeur joie. Dommâge pour les gens
du public ou photographes près de la scène qui ont bien
du en profiter... Marrant à voir : les poubelles slamantes (ça
devrait être disponible dans l'album photo sous peu... ou
pas.), même si ici encore le public a été rappelé
à l'ordre par Till, le chanteur, qui en a profité pour
une légère digression sur l'incivilité des
festivants qui jettentt leurs ordures où bon leur semble,
souvent à terre. Je plussoie. Demain il pleut repris par la
foule. Toujours sympathique, puis je retourne à la scène
Dancehall où je retrouve Pierre et Adrien (ouais, je vous
l'avais dit, plus de synonymes...).
Fin de set juste derrière la
régie, on est assis (plus ou moins) et vue sur la scène.
Bien vu Adrien.
Petit tour au Club Circuit Marquee pour
jeter une oreille à Absynthe Minded, à la demande de
Pierre. C'est sympathique. Du rock mais avec quelques instruments
hétéroclites pour accompagner le tout (je ne sais plus
lesquels, mais “hétéroclites”.).
Nouvelle migration ensuite vers la
grande scène de la Last Arena voir le show des Wampas. Didier,
le chanteur est vraiment un dingue de scène. Il se jette dans
le public (bien que celle-ci soit éloignée de plus ou
moins 2 mètres par des grilles), est porté sur une
chaise au milieu de la foule, invite des jeunes filles sur scène
à venir danser puis l'écraser, avant de le faire
slammer. Il se balade parmis les badauds vers le fond du public,
enlasse des gens au hasard (il parait que ça s'est passé
juste dans mon dos. Je n'ai rien vu.). Ah aussi, il escalade les
échafauds de la régie. Bref, même si musicalement
on en fait rapidement le tour (surtout ce que je n'ai pas entendu
leurs chansons que je voulais entendre, J'ai avalé une mouche
ou Jalabert.) le show mérite le coup d'oeil pour la
performance.
Je suis mes camarades ensuite jusqu'à
la deuxième scène en plein air : The red frequency
stage, où le groupe de dub (c'est pas de la daube hein !) TOK
y va de ses petits airs bien entrainant. J'apprécie, mais même
si j'avais déjà entendu. Toutefois ça ne
m'empêche pas de partir avant la fin pour aller voir The Real
McKenzies (au Eastpak Stage, toujours...). J'aime beaucoup encore.
Très énergique, beaucoup de puissance dans leurs
morceaux, j'arrive à temps pour entendre le seul morceau d'eux
que je connais et qui m'arrache quelques jumps sur place. Bémol
toutefois pour le son très criard et qui ne nous laissait pas
entendre la cornemuse (parce que, ah oui, c'est du punk aux relants
écossais, avec chanteur en kilt). Ici encore, le chanteur nous
propose d'aller nous chercher une bonne bibine après le
concert, clichéchéchés...
Je fais un détour voir ce qu'est
que Mono : du rock expérimento-atmosphérique. Si
j'avais la patience de rester, j'aurais peut-être pu y trouver
quelque chose d'intéressant, mais là désolé
les gars, j'ai des gens à retrouver. Surtout que pour être
tomber juste entre la fin d'un morceau et le début du suivant,
je n'ai pas eu grand chose à me mettre dans les oreilles.
De nouveau au Red Frequency Stage avec
les mêmes, voir le show de Luciano, du raggae. Ce n'est pas
horrible, mais il faut bientôt que je les quitte pour retrouver
Two Gallants !!! Enfin.
Je suis au premières loges ;
juste devant la grille, pratiquement en face d'eux. J'ai pu avoir
quelques jolis clichés. Les deux jeunes gens arrivent sur
scène avec un pote à eux, une espèce
d'épouvantail avec la tête d'un mélange entre
Jabba le Hutt, et Willy d'Arnold et Willy, adulte. Passons, d'autant
plus qu'il n'a pas vraiment d'intérêt pendant la
prestation. Les deux bonhommes ne sont pas très communiquant,
tout juste quelques mots pour dire que c'est la dernière date
de leur tournée, et donc qu'il faut les excuser s'ils prennent
leur temps. Parce qu'ils le prennent. Ils font durer chaque morceau
autant que possible, avec les accords de guitare du début et
les roulements de batterie de fin interminables. Mais c'est propre.
Le chanteur est formidable à voir, et surtout à
entendre. Ecorché vif, il est vraiment intense. On comprend en
le voyant chanter et jouer que monsieur n'a pas vraiment envie de
lacher des sourires à tout bout de champ. Ca ne fait peut-être
pas sens mais je me comprends. J'ai aimé voir d'autres
amateurs du groupe devant près de moi, à applaudir les
premières notes d'une chanson parce qu'ils la reconnaissent, à
demander une chanson à jouer, à chanteur les paroles...
j'aurais bien voulu leur parler, mais... non. Donc, show très
maîtrisé et intense, mais petite déception de
n'avoir pas entendu certains titres comme Fail hard to regain ou
Losin' out, mais les gaillards ont préféré faire
le choix des longs morceaux à ambiance, et je les comprends.
On sentait vraiment une intensité évoluer pendant leurs
chansons. Je n'ose pas dire que j'ai été déçu
juste pour certains titres que je n'ai pas entendu, mais c'est quand
même mon “coup de coeur” du festival, sponsorisé par
Orange(c) et Decathlon(tm)(r). Pas de rappel. Dommage, mais
visiblement le temps et compté, et ça n'a pas vraiment
l'air d'être le genre du groupe de simuler une fin de concert
juste pour se faire désirer. A noter les membres du groupe qui
aident les techniciens à ranger, à moins qu'ils
voulaient simplement pas qu'on touche à leurs instruments...
Parce que oui, le chanteur avait une boite où il fouillait
souvent, et d'où il a notamment sorti son harmonica, avec
harnais, puisqu'il jouait de la guitare en même, j'ai trouvé
ça assez impressionnant de gérer si bien 2 instruments
à la fois, même s'il avait un peu l'air de porter un
appareil dentaire pour handicapé mental, lorsqu'il chantait
avec ce harnais au cou...
Je rejoins les autres et vais me payer
un mexicanos à 4 jetons (oui, les jetons c'est la monnaie du
festival, le cours de change est de 7€ pour 8 jetons food ou 4
jetons drink). Mexicanos que je regretterai vite par manque de
légumes, mais le jour où je pourrai faire une action
que j'aurais pas à regretter...
Après cet interlude, retour au
Club circuit Marquee voir Adam Green, le chanteur des Moldy Peaches,
groupe que j'ai récemment découvert mais dont
j'apprécie la fraicheur. Dommage qu'ils n'existent plus depuis
3-4 ans... Adam Green en solo, c'est folk. Sa voix ne sonne pas
pareil que celle que je lui connaissais avec le groupe. Plus grave, à
la Johnny Cash. Je n'adhère pas des masses, et je quitte donc
mes compagnons pour aller voir Mad Caddies. Toujours au Eastpak
Stage...
Le moins qu'on puisse dire est que ces
gars ont de la patate. Beaucoup de bonne humeur, de chaleur,
d'énergie dans leur jeu, un bon ska punk qui vous réveille,
avec un public présent à l'appel. J'arrive pour
certains de mes titres préférés, dont Drinking
for eleven, leur balade aux relants reggae. La public apprécie
également. Ils finissent sur un titre inconnu pour moi mais
que le public repris en coeur (leu leu leu leu leuuuuuuu...). Très
bonne impression. En sortant, j'apprends via portable que mes
camarades sont rentrés se reposer au camping, et le nouveau
rendez-vous est fixé à 22h30, ce qui me donne une
heure. Problème : j'ai très soif, il n'y a pas d'eau de
disponible sur le site, je n'ai que des tickets food, les tickets
drink sont trop chers. J'essaie donc de simuler une impression
boisson en m'achetant un thé à la menthe et une glace à
l'eau. Réussite mitigée. A ce moment, rien de connu de
ma part sur les différentes scènes. Je vais fourrer mon
nez un peu partout. La fin des Datsuns sur la grande scène
extérieur, c'est très rock'n'roll, assez sympathique.
J'en profite pour un petit repos dans la terre poussiereuse. Je vais
aussi voir Animal Collective, et le résultat est plutôt...
erg... disons que ce n'était pas vraiment ma tasse de thé.
Une sorte d'électro-rock expérimental, des tonnes
d'effets, l'organiste jouant avec une lampe-torche sur le front...
“c'est space”, comme j'ai entendu dire à la sortie.
J'approuve. La scène d'en face : Matthew Herbert, du rock
jazzy sauce gospel, c'est pas non plus ma came...
Retour donc au “poteau de
rendez-vous” pour attendre mes camarades. Poteau qui a le malheur
de se situer en face du Dancehall Hall ou se produit “Lady Dielna &
Rezeda”. Un R&B niais au possible, mais le concert descend très
bas dans la déchéance quand la demoiselle se met à
rapper... “ton frisson frissoneux”... beuaaarh... A noter aussi
un joli “ça fait zizir” de la dite demoiselle quand elle
demande si le public est chaud, public qui lui répond sans
grande conviction.
Bref, les autres arrivent, et nous nous
dirigeons vers la grande scène, pour les Dandy Warhols. Je ne
connais que quelques titres, mais des titres qui me plaisent, je me
dis donc que ça peut donner quelque chose de sympathique.
Ils arrivent donc, après une
introduction par un des organisateur. C'est pas horrible à
écouter, mais ça devient vite lourd, car vraiment
monotone... La fille qui est avec eux sur scène (je n'ai pas
vraiment trouvé son rôle dans le groupe...) a une fois
vraiment agaçante quand elle prend la parole. Le chanteur a
l'air très mou. Le public a quand même l'air heureux,
chante, tape dans les mains...
Le concert se finit après 1h15,
comme prévu, et sans rappel. On aurait pu voir La Caution à
la place, dommage... Mais pas de répis pour les crados ! C'est
bientôt l'heure de “...and you will know us by the trail of
dead” (bordel, y'avait pas plus simple à prononcer ? Pensez
aux français qui sont des merdes en anglais :p ). On laisse
Adrien que ça n'intéresse pas vraiment sur le carreau
et on se dirige vers la scène. J'avais déjà
entendu quelques morceaux du groupe, mais sans me rapeller exactement
ce que ça donnait, je me rapellais avoir apprécié.
Et en les voyant jouer, j'adhère vraiment. C'est très
puissant, assez lourd, tout en restant mélodique et sans
tomber dans le bourrin. J'aime beaucoup. On fait une petite excursion
pendant le concert et revient pour la fin, qui arrive 10 mn plus tôt
que prévu... dommage. Mais c'était vraiment bon. Une
bonne surprise, même si maintenant leurs morceaux studios me
donnent une impression pas aussi emballante...
Fin du concert donc, et on retrouve
Adrien. Petit tour du côté des Fils de Teuhpu en
attendant Booba, que les frères Cuingnet veulent voir. On aura
beau attendre, il n'arrivera pas... C'est le DJ de la Caution qui
fera office de bouche-trou. Aucune explication. Rien sur la non-venue
du rappeur. Bon, perso, j'osef un peu mais c'est pour le geste de pas
prévenir... Les fils de teuhpu, donc, assez joyeux, beaucoup
de cuivre, sans que ça me convainque totalement. Les deux
autres encore moins apparement, mais l'ambiance est là sous le
chapiteau. Ca slam dur. Adrien nous quitte, il veut aller écouter
de l'électro apparement. Pas vraiment d'au revoir. On erre un
peu devant les différentes groupes/DJ's avec Pierre, jusqu'à
ce que je lâche ce qu'il voulait entendre apparement : je vais
coucher. Il me répond la même chose. On se dit donc au
revoir puisque je ne le reverrai sûrement pas le lendemain.
Ouais salut c'était cool, à plus.
Dodo dans la voiture. 4H tout de même,
ça aurait pu être pire. Quelques petits souvenirs sur le
pare-brise de la voiture des frangins avant de reprendre le cap pour
la France.
Conclusion générale :
Très bon moment. Dabonnezik. Beaucoup, trop, de publicité
et de commerces. Mais c'est le nerf de la guerre à ce qu'on
dit... Déçu aussi par l'attitude des festivaliers, le
site était horrible de saleté, le sol jonché des
cadavres de verres, bouteilles, papiers... pas très joli joli
pour un festival qui misait sur l'environnement. Ils veulent inciter
ces gens à trier alors qu'ils n'ont même pas la présence
d'esprit de mettre leurs déchets à la poubelle. Il faut
quand même dire que les poubelles étaient assez rares
sur le site, ou bien souvent pleines. Est-ce que les organisateurs
ont jeté l'éponge vers la fin devant l'ampleur de la
tâche ? Ou bien ils ont trouvé que cela ne valait pas la
peine vu l'attitude du public ? En tout cas, c'est quelque chose qui
me choque vraiment, et tout le monde croit que c'est normal car tout
le monde fait la même chose, un cercle vicieux.
Enfin voilà quoi ! Dommage quand
même de ne pas avoir goûté au camping, c'est ce
qui donne son charme à Dour, à c'qui parait ! Voilà.
Pas énormément de rencontres, peut-être aurait-il
fallu venir plus longtemps, surtout que je j'aurai adoré voir
d'autres groupes passés avant que j'arrive : 65daysofstatic,
Flogging Molly, TTC... mais c'est ainsi. Les autres projettent déjà
de revenir l'an prochain. Ca reste à voir pour ma part, mais
c'est probable. Sur ce, je rends l'antenne (nan mais ça va
quoi, elle valait rien d'façon ton antenne, tu peux la
reprendre...).
Je termine quand même par mon podium-coup de coeur-top hits 2006-top of the pops de la journée :
1. Two Gallants.
2. ... and (...) trail of dead.
3. Mad Caddies.